Un souvenir qui ne va jamais finir [Pv Dylan]

Sujet: Un souvenir qui ne va jamais finir [Pv Dylan] Lun 28 Juin 2010, 1:08 pm

Aujourd'hui tout va mal, Alyoscha s'en prend à Dylan me le kidnappant pour un des rares moments que j'ai avec lui. J'ai donc décidé d'aller me promener un peu, marcher me fait passer mes frustrations - parce que depuis que je suis ici je n'ai presque juste ça des frustrations, on se demande à cause de qui -. En marchant je croise plusieurs personnes, des visages connus et des visages inconnus, je salue ceux que je connais et continue sur ma route. Où je me dirige? Où mes jambes me mènent même si inconsciament je sais parfaitement où je vais me retrouver.

Comme prévu je vois l'immense quartier des miroirs qui se dresse devant moi, fier et imposant. J'y entre sans me poser de question et marche, mais assez vite je me mets à courir lorsque j'ai découvert cette salle je l'ai détester. Au début la glace me passait ma naissance, j'avais pus admirer ma mère plusieurs heures ce n'était que de la souffrance. Ensuite les miroirs qui m'observaient de partout avec leur unique oeil ronds comme carré, rectangles comme triangle, odulé ou lisse me parlaient de mon enfance. Je voyais la journée ou j'avais découvert que mon père baisait avec Leech - c'est dégueulasse juste d'y repenser mon coeur se soulève -, les journées que je passais dans la cours à courir après les papillons et tout les mêmes qui ont créé mon enfance. Alors là venait mon adolescence, mes révélations, mon père qui me fou à la porte et tous ses joyeux moments... Et vers la fin, lorsque j'entrevoyais la sortie, LE miroir le plus géant que j'ai jamais vu, celui qui reflètait et reflètera toujours mon plus beau souvenir... Ma mort.

Je cours toujours, pour échapper aux autres souvenirs que je ne veux pas voir, je passe de petite, à moyenne, à grande personne! Je cours vers ma vie, vers mon amour, mon unique, j'y suis! J'arrête... Je ne respire presque plus et je regarde, regarde dans le miroir, le grand miroir, mon précieux miroir.

- Dylan...

Je souris, la glace m'engloutit et je me retrouve dans les ténèbres d'une ruelle à junkie. Je peux sentir la mort, la mienne qui approche à grands et gracieux pas, Dylan marche tranquillement vers moi. Je le vois comme je l'ai vu, sa main qui s'approche de mon visage, qui caresse ma joue de sa main gantée. Les mots qu'il me sussure d'un douceur sans égal, son odeur qui me chatouille les narines, qui aujourd'hui est encore plus présente à cause de mon odorat de félin.

- Dylan si tu savais...

Il me prend délicatement dans ses bras comme si j'allais me briser en mille morceaux, je ne ressens aucune douleur à mon dos cassé à vrai dire je ne sens presque rien sauf son souffle qui câline mon oreille et mon cou. Il continue à me sussure ses mots rassurants et... Plus rien, que du noir, que le néant.

Je m'assois sans précipitation par terre, toujours devant le miroir qui est maintenant noir... Avec le temps j'ai trouvé un moyen pour repasser la scène, je ferme les yeux et compte: 1... 2... 3... 4... 5... 6... 7... 8... 9... 10... 11... 12... 13... - pourquoi 13, parce que c'est mon chiffre chanceux et qu'il le reste même en enfer - Je les rouvre et ça marche comme à toute les fois que je fais ceci. Alors bien installer sur mon fessier je recommence et recommence encore mon souvenir, regarde la perfection de ses traits, son air sévère que j'adore. Je sens son odeur de miel, tout recommence et c'est ce que j'aime de cette salle, cet unique souvenir de lui et moi dans un moment aussi intime : la mort, ma mort et mon bonheur.

Toute la journée… Toute la journée ! Je l’ai cherché partout, mon adorable matou. Mais où est-il encore passé ! Toutes les salles, je les ai faites après avoir quitté Alyoscha. Toutes… Toutes sauf deux : La salle des hantises et la salle de miroirs. J’ai fais tous les recoins possible de l’enfer sauf ces deux salles. Saurais-je un jour ce que Christian fait dans une de celle-ci ? Maintenant un choix à faire : Miroirs ou hantises ? Autant commencer par la pire.

Je pénètre dans la salle des hantises. Je passe la salle en plus de trois heures, je reste figé longtemps, longtemps devant le vide et la solitude. Je les vois partir, Christian et Alyoscha que j’endure malgré son caractère digne d’un gardien de l’enfer… Pas comme moi… Je suis trop tendre, bien sur, et il ne se gêne pas de me le rappeler dans ses moments d’humeur massacrante. Bref, je ressors de la salle, le cœur battant devant l’horreur. Je déteste cette salle, au plus haut point ! Horrible chose qu’elle est, je m’en demande même pourquoi elle existe…

Un seul endroit possible maintenant, il est clair que mon doux compagnon au pelage noir et soyeux se trouve au fin fond de la forteresse des miroirs. Je sais déjà ce que je vais voir : Une vie de majordome tout à fait banale. Mais chaque fois que j’y entre, le dernier miroir change… Chaque fois le souvenir est différent, mais toujours entre les deux même souvenirs… Celui où j’arrive en enfer, rencontrant Alyoscha et celui où je trouve Christian pour lui apporter la mort… J’entre et je me déplace, lentement, d’un pas régulier sans trainer le moindrement les pieds. Je regarde dans les miroirs la vie que j’ai mené, plus j’y pense et plus elle était d’un ennuie… Je marche, je suis calme, regardant tout autour dans les reflets parfaits des miroirs petits, grands, de taille moyenne, carrés, rectangles, losanges, difformes ou de formes normales… Cette salle est si vaste. J’arrive au dernier miroir… Je regarde dans celui-ci, aujourd’hui le souvenir que je vois est celui où je prends Christian dans mes bras, je lui donne la mort. Il est tombé d’un toit, la colonne vertébrale brisée… Je le prends si tendrement, comme s’il pourrait s’effriter et partir dans le vent en poussière douce et légère. Je lui murmure à l’oreille que je vais lui donner une nouvelle vie. Je lui murmure d’une voix douce, apaisante.

- Tu seras heureux, maintenant ferme les yeux.

J’embrasse son front et voilà que nous nous retrouvons en enfer. Je lui ai donné sa nouvelle vie, une vie féline. J’aime tant les chats… Animaux dont j’ai moi-même une part… Je sors de ma transe, de ce miroir… Je regarde à mes pieds… Christian est là…

- Christian…

Je le prend dans mes bras, comme le soir où je l'ai retrouvé au fond de sa ruelle.

- Pourquoi as-tu passé ta journée ici ?

Il semblait encore absorbé par le souvenir du miroir… Je me demande…

Que c'est étrange... Ce n'est pas dans mon souvenir ça... Pourquoi j'ai passé ma journée dans cette ruelle, et bien c'est simple! J'y suis tombé! Non... Ce n'est pas mon souvenir c'est Dylan... Il me tient dans ses bras, je ferme les yeux et les rouvre.

- Dylan tu étais là.

Je souris bêtement, qu'avait-il vu dans ce miroir? Le même souvenir que moi? Non... Son souvenir doit être avec Alyoscha pas avec un misérable chat comme moi.

- Pourquoi j'ai passé la journée ici?

Parce que tu étais encore avec ton pot de colle c'est facile à comprendre non?

- Parce que c'est la seule salle qui me divertit sans me faire peur comme la salle des hantises ou sans me faire perdre la tête comme celle de jeux...

Pourquoi ne suis-je pas capable de lui dire en pleine face ce que je pense réellement? Moi qui suis direct de nature avec lui tout change je ne peux qu'être adorable et câline comme un chat l'est. Dire que moi Christian Katze ne suis pas capable de dire des mots si simple... Mais merde tu vois pas que l'autre petit c**** profite de toi et que tu te laisses mener par le bout du nez comme un pauvre esclave! C'est si facile à penser, mais tellement plus dur à formuler quand je sais que je pourrais le blesser, je ne veux pas le voir ainsi blesser par moi.

- Toi que fais-tu ici? Tu n'étais pas avec Alyoscha?

Petit froideur de ma part à ce nom que je déteste. Dylan... Aime moi au lieu de lui s'il te plait je ne suis pas capable de te voir ainsi traité avec peu de respect pour ce que tu vaut en plus! À mes yeux... Tu es mon sauveur... Mon amour secret et interdit. Je ne vais jamais pouvoir t'avoir à moi, tu es si parfait et moi si incongru à la limite de l'arrogance si elle n'est déjà franchit.

- Je...

Oh! Qu'allais-je dire là moi? Une chance que je me ferme la gueule au bon moment, quelle gaffe aurais-je fait en prononçant ses mots que j'hurle en pensé, mais je chuchote lorsqu'il dort... Une vraie gaffe j'aurais tout fait foirer, pauvre imbécile que je suis. Notre amour est impossible à cause de ce démon, je préfère une amitié qui dure qu'un amour qui meurt.

- Je suis désolé...

Ça pouvait bien passer sur le fait que j'ai été froid en disant le nom d'Alyoscha, oui, que je sais me rattraper! Il reste plus qu'à savoir s'il a gobé ce que je viens de dire... Il n'est pas dupe mon cher Dylan et parfois ça me serait utile, mais j'ai une chance car je suis très bon menteur. Le nombre de fois que j'ai fait croire à mon père que j'allais jouer chez un ami... Bref déjà jeune j'étais quelqu'un de curieux qui jouait avec le feu c'est moi j'y peux rien. Je me souviens d'une fois, je devais avoir 13 ou 14 ans, j'avais menti à mon père que j'allais dormir chez un ami que j'inventait pour les grandes occasions, mon père trop stupide n'avait jamais penser me demander qui c'était que faisaient ses parents dans la vie, alors c'était déjà gagner pour moi. J'étais parti sur un pouce et c'est là que j'avais prit ma première brosse, que j'avais tout renvoyé sur la panquette arrière d'une voiture inconnue. Enfin!

Pour revenir à mon petit problème de grande gueule, je me suis rattrapé bien sûr, mais je dois jouer le jeu.

- Alyoscha est une bonnne personne... Quand il veut... Je ne devrais pas être aussi froid avec lui.

Je regarde mon maitre, mes petits yeux jaunes entre en contact avec ses yeux rouges...

Mon petit minet... Qu'avait-il ? Il me mentait, c'était bien clair. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il allait dire ? Je ne suis pas dupe...

- Christian... Mon adorable chéri... Qu'allais-tu vraiment dire ? Je sais que tu me mens. Je suis loin d'être tes parents et ça se voit dans tes yeux...

Je le regardais, mes yeux rougeâtre directement dans la lueur jaune des siens. Il ne pouvait pas me mentir, il finirait bien par me dire ce qu'il allait vraiment dire... Non ? Enfin... Je l'espèrais...

- Dis-le moi, je t'en pris. Je déteste ne pas savoir ce que tu penses. Si j'avais le don de lire les pensées, je serais si heureux... Savoir ce qui se passe dans ta tête... Tu es si compliqué à comprendre, parfois. Je veux savoir.

Je marchais vers la sortie, en le gardant dans mes bras. J'étais perdu dans mes pensées à essayer de comprendre ce qu'il pouvait bien... Me cacher. Rah ! Je déteste ça ! Il est tellement bon menteur qu'il pourrait à la limite me faire gober n'importe quoi...

- Pourquoi tu déteste Alyoscha à ce point mon mignon ?

Je caressai ses cheveux, tout en continuant ma progression vers la sortie.

- Est-ce qu'il t'a déjà fait du mal !?

Je me sentis me fâcher, juste à cette idée, une colère était en train de m'envahir. Alyoscha, il avait beau... Me... Plaire... Qu'il touche à Chris... Me mettrait dans une fureur ! Moi qui ne me fâche que rarement... Quand je me fâche... Je ne suis pas très fréquentable et je deviens, parfois, violent.

- T'a-t-il touché ? Frappé ? Est-ce qu'il t'a blessé ?

Ma voix était, en somme, beaucoup moins douce et posée qu'à mon habitude et je tentai de la contrôler... Si il a osé... Mes sourcils étaient arqués, montrant que j'étais en réflexion et un peu en train de fulminer intérieurement en pensant à toutes les... Horreurs... Qu'il aurait pu y faire... Mon dieu, Alyoscha... Mon pauvre compagnon... Mon Christian... Tout ce qu'il aurait pu lui faire, le connaissant... S'il lui a touché, ce n'est pas à moitié... Il déteste tant les chats...

- Dis-moi... Répond-moi... À toutes mes questions, de la première... Surtout... Qu'allais-tu dire mon beau... Mon tendre..?

Je caressais toujours ses cheveux, sortant à la lumière de l'enfer. Je m'assis, juste devant cette salle aux mirroirs, gardant mon minet contre moi, le câlinant de toutes les façons descentes possibles.

Il nous sortait de cette pièce tout en me posant mille et une questions concernant, moi, Alyoscha, Alyoscha et moi... Je ne voulais répondre à aucune d'elle parce que ça allait le fâcher, je ne veux pas le fâcher il fait... Peur lorsqu'il est en colère. En plus que c'est de ma faute tout ça, j'aurais dù me fermer parce que lui n'est pas dupe comme il me l'a précisé. Je me suis pris moi-même - dans le bon sens du terme -.

- Dylan... Je ne veux pas m'embarquer dans tout ça... C'est... Non je ne veux pas que par ma faute tu souffres, que tu sois pris... Désolé...

Je détourne mon regard, je souffre bien sûr, mais c'est mieux moi que lui. Alyoscha ce qu'il m'avait fait et ce qu'il continurait à me faire pour l'éternité qu'était ma nouvelle vie... Une chance que les marques se cachent bien sous les vêtements, Dylan est trop saint pour me les enlèver et regarder. Je ferme mes yeux sous les caresses de mon impossible amour. Les souvenirs m'envahissent...

- Je suis un être compliqué comme tu le dis, ne cherche pas à me comprendre, c'est inutile... S'il te plait, ne me force pas à raconter ses horreurs qui me font encore trembler de peur. Cesse tout de suite de me poser des questions auxquelles je ne veux répondre.

Mais les souvenirs sont trop puissant et son regard, que je sens sur moi... Il est trop intense alors ma bouche s'ouvre toute seule et sort toutes les horribles choses qu'Alyoscha m'a fait.

- Un jour... Quand tu avais passer une rare journée avec toi, à me câliner et me gâter au lieu de lui... Le lendemain il m'a prit et m'a trainé jusqu'à chez lui par les oreilles... Il m'a installé sur sa table de torture. Il m'a dabord parler de ce que vous aviez fait... Une fois... J'ignore si c'est vrai, mais ça l'a eu l'effet voulu. Ensuite il a passer des heures à me couper, me raper, me déchirer, me brûler...

Les souvenirs me faisaient atrocement souffrir, autant parce qu'il avait dit de Dylan et de lui, de ce qu'il voulait lui faire et que je ne pourrais jamais... Moi même penser à faire. Les brûlures que je ressens encore, son souffle empoisoné à mon oreille qui me sussure les mots les plus horribles... Les mots... Ils peuvent être à la fois si doux comme pointus, sympatiques comme antipathiques, pacifiques comme cruels.

Des larmes coulent sur mes joues, suivent le chemin des précédentes, tombent sur son chandail... Je continue mon récit pendant de longues minutes intolérables emplient de peine, de souffrance et de regrèt de ne pas m'être battu. Je ne lui épargne aucuns détails, il veut savoir je parle. Je n'aime pas parler ainsi de moi, dans un état aussi faible, je ne suis pas un faible de nature, mais lorsque je parle de ce que j'ai vécu d'affreux... Je ne suis qu'un minable chat battu.

- Ne me regarde pas, j'ai si honte de souffrir, de pleurer, de mettre laissé entrainer dans cet enfer que je déteste! Alyoscha... Je le déteste pour ça! Parce qu'il t'a, toi. Toi que je veux plus que ma vie, plus que tout dans ce monde... Mais ne m'écoute pas... Je ne suis pas important, je vauxm absolument rien, va le retrouver lui qui est mille fois mieux que moi, vas-y sans remords, ne t'occupe pas de moi. Je vais devenir un chat perdu, qui ère dans les ruelles sombres et qui mange ce qu'il peut bien trouver... Je vais m'occuper de moi et uniquement moi, je sais que tout ce que je te dis fait mélo-drame je suis un artiste après tout. Laisse moi, continue d'être bien et ne souffres pas pour moi... Je vais marcher vers le noir, m'en nourrire et en vivre je ne veux pas plus si tu pars...

Il continue pourtant à me caresser les cheveux, je n'ose pas le regarder, trop honte de moi, vraiment honte. Je n'ose pas le regarder, trop peur de sa réaction, vraiment trop peur. Je tremble comme une feuille et mes larmes coulent sans cesse, quand même bien que j'essaie de les retenir elles ne veulent rien savoir... Je me dégage de son étreinte, me lève et pars à la course après lui avoir dit :

- S'il te plait Dylan ne me suis pas, s'il te plait oublie moi et reste avec Alyoscha qu'il arrête de me faire souffrir ainsi... Que tu arrêtes de me faire souffrir ainsi à me donner de faux espoirs, je le sais bien que tu es mieux avec le petit con! Tu l'as toujours était et tu vas toujours l'être, arrête de te mentir et ouvre les yeux sur la vérité! Tu ne peux pas être avec moi! Si tu verrais comment tu le regardes et comment il te regarde... Ne me suis surtout pas!

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